Les scènes d'action
L'efficacité d'une scène d'action repose sur la conciliation du rythme (rapide bien sûr, puisque tout s'enchaîne) avec les éléments qui permettent au lecteur de se représenter ce qu'il se passe :
- l'atmosphère (les sentiments/ l'état d'esprit des intervenants)
- le décor
- les actions en elles-mêmes.
Chaque scène d'action doit être pensée et n'obéit pas à un schéma type. Mettons que Robert provoque un méchant en duel. Il y a toute une phase avant la scène d'action (qui consiste en un enchainement de bottes et de parades) qui permet de mettre en scène les intervenants. On peut décrire le petit matin, (la cour nappée d'une brume qui s'étiole avec le soleil), les gens qui s'installent pour profiter du spectacle, et robert, concentré, qui s'échauffe et qui s'efforce de ne pas laisser l'anxiété le gagner.
Dans cet exemple, il est ensuite possible de focaliser le lecteur uniquement sur les actions des personnages, sans avoir à préciser des éléments de décor, et d'insérer deci delà des réflexions rapides de Robert; quoique Robert n'étant pas très futé, son sort repose sur ses réflexes acquis lors de ses longs entrainements. Donc il faut se cantonner à la surprise, la hargne, la confiance en une tentative... Bien sûr, pour une question de réalisme on pourra insérer des encouragements du public, des sifflets, des glissages sur les pavés humides, etc.
Par contre, si Robert se retrouve en fuite tout nu dans la forêt, poursuivi... par une meute de loups affamés (ne lésinons pas sur le smoyens), c'est aussi une scène d'action qui sera tout à fait différente. du fait d'une fuite, on découvre l'environnement de Robert au fur et à mesure qu'il avance. Il entend les cris des chiens qui se rapprochent, il saute par dessus des taillis, se fait griffer/fouetter au passage par des branches, et cherche une solution de s'en sortir sans cesser d'avancer. Il faut à l'auteur gérer la panique, le froid (il fait nuit, il est tout nu !), les blessures au fur et à mesure de la progression...
Ensuite, au cours de la rédaction, il faut éviter quelques pièges assez simples :
- l'abus d'incises et de propositions subordonnées est à proscrire pour éviter de "casser" les actions.
Robert chargea, son épée brandie au-dessus de sa tête, droit sur les assaillants.
-> Son épée brandie au-dessus de sa tête, Robert chargea droit sur les assaillants.
- Evitez les détails inutiles qui surchargent et alourdissent : pendant la scène d'action, le lecteur est trsè spectateur, il n'a pas besoin de suivre tout le mécanisme logique qui conduit le personnage à sauter de droite plutôt que de gauche.
Son adversaire se fendit à nouveau en avant, tentant un enchainement familier à notre chevalier. Robert, qui avait anticipé cette nouvelle botte, avait réfléchi à sa prochaine action. Il sauta de côté et profita d'une faille créée dans sa garde pour le toucher au flanc.
-> Son adversaire se fendit à nouveau en avant, tentant un enchainement familier à notre chevalier. Robert sauta de côté, profitant d'une faille créée dans sa garde pour le toucher au flanc.
- Il ne faut pas garder le même rythme d'un bout à l'autre de la scène. On a tendance pour écrire une scène d'action à aligner les phrases courtes, ce qui crée un rythme saccadé mais ne fonctionne pas sur la durée de la scène. Comme dans n'importe quel part du récit, il se crée des pauses (même si elles sont courtes) et des moments plus rapides.
- Privilégiez les mots courts lorsque les choses s'accélèrent (c'est tout simple) et proscrivez les adverbes, notamment en ment, les atténuateurs (un peu, moins), tous les petits mots qu'on aime bien rajouter srutout dans le langage parlé mais qui desserve bien souvent la narration.
- N'insérez pas de longues réflexions. Même quand un personnage meurt : le temps de réflexion doit être proportionnel au temps de l'agonie. Un gars qui se meurt de maladie a le temps de cogiter sur sa fin proche (il a des heures). Un gars qui se fait embrocher va n'avoir que quelques pensées accessibles au lecteur.
- Ne vous lancez pas dans des explications complexes ;) sur le pourquoi du comment de tel point. Assurez-vous que tout ce que vous écrivez est facile à visualiser. Et si quelque chose d'étrange survient, assurez-vous que le lecteur sera informé plus tard, plutôt que pendant si les justifications sont aussi longues que douloureuses. Exploitez l'instinct de vos personnages pour entrainer le lecteur avec eux.
Bon courage. ( Moi, je suis en plein dedans !)
- l'atmosphère (les sentiments/ l'état d'esprit des intervenants)
- le décor
- les actions en elles-mêmes.
Chaque scène d'action doit être pensée et n'obéit pas à un schéma type. Mettons que Robert provoque un méchant en duel. Il y a toute une phase avant la scène d'action (qui consiste en un enchainement de bottes et de parades) qui permet de mettre en scène les intervenants. On peut décrire le petit matin, (la cour nappée d'une brume qui s'étiole avec le soleil), les gens qui s'installent pour profiter du spectacle, et robert, concentré, qui s'échauffe et qui s'efforce de ne pas laisser l'anxiété le gagner.
Dans cet exemple, il est ensuite possible de focaliser le lecteur uniquement sur les actions des personnages, sans avoir à préciser des éléments de décor, et d'insérer deci delà des réflexions rapides de Robert; quoique Robert n'étant pas très futé, son sort repose sur ses réflexes acquis lors de ses longs entrainements. Donc il faut se cantonner à la surprise, la hargne, la confiance en une tentative... Bien sûr, pour une question de réalisme on pourra insérer des encouragements du public, des sifflets, des glissages sur les pavés humides, etc.
Par contre, si Robert se retrouve en fuite tout nu dans la forêt, poursuivi... par une meute de loups affamés (ne lésinons pas sur le smoyens), c'est aussi une scène d'action qui sera tout à fait différente. du fait d'une fuite, on découvre l'environnement de Robert au fur et à mesure qu'il avance. Il entend les cris des chiens qui se rapprochent, il saute par dessus des taillis, se fait griffer/fouetter au passage par des branches, et cherche une solution de s'en sortir sans cesser d'avancer. Il faut à l'auteur gérer la panique, le froid (il fait nuit, il est tout nu !), les blessures au fur et à mesure de la progression...
Ensuite, au cours de la rédaction, il faut éviter quelques pièges assez simples :
- l'abus d'incises et de propositions subordonnées est à proscrire pour éviter de "casser" les actions.
Robert chargea, son épée brandie au-dessus de sa tête, droit sur les assaillants.
-> Son épée brandie au-dessus de sa tête, Robert chargea droit sur les assaillants.
- Evitez les détails inutiles qui surchargent et alourdissent : pendant la scène d'action, le lecteur est trsè spectateur, il n'a pas besoin de suivre tout le mécanisme logique qui conduit le personnage à sauter de droite plutôt que de gauche.
Son adversaire se fendit à nouveau en avant, tentant un enchainement familier à notre chevalier. Robert, qui avait anticipé cette nouvelle botte, avait réfléchi à sa prochaine action. Il sauta de côté et profita d'une faille créée dans sa garde pour le toucher au flanc.
-> Son adversaire se fendit à nouveau en avant, tentant un enchainement familier à notre chevalier. Robert sauta de côté, profitant d'une faille créée dans sa garde pour le toucher au flanc.
- Il ne faut pas garder le même rythme d'un bout à l'autre de la scène. On a tendance pour écrire une scène d'action à aligner les phrases courtes, ce qui crée un rythme saccadé mais ne fonctionne pas sur la durée de la scène. Comme dans n'importe quel part du récit, il se crée des pauses (même si elles sont courtes) et des moments plus rapides.
- Privilégiez les mots courts lorsque les choses s'accélèrent (c'est tout simple) et proscrivez les adverbes, notamment en ment, les atténuateurs (un peu, moins), tous les petits mots qu'on aime bien rajouter srutout dans le langage parlé mais qui desserve bien souvent la narration.
- N'insérez pas de longues réflexions. Même quand un personnage meurt : le temps de réflexion doit être proportionnel au temps de l'agonie. Un gars qui se meurt de maladie a le temps de cogiter sur sa fin proche (il a des heures). Un gars qui se fait embrocher va n'avoir que quelques pensées accessibles au lecteur.
- Ne vous lancez pas dans des explications complexes ;) sur le pourquoi du comment de tel point. Assurez-vous que tout ce que vous écrivez est facile à visualiser. Et si quelque chose d'étrange survient, assurez-vous que le lecteur sera informé plus tard, plutôt que pendant si les justifications sont aussi longues que douloureuses. Exploitez l'instinct de vos personnages pour entrainer le lecteur avec eux.
Bon courage. ( Moi, je suis en plein dedans !)