Pourquoi ne pas commencer par une trilogie ?
Nombre de jeunes écrivains en herbe commencent par la rédaction d'une trilogie, voire d'une multilogie. C'est souvent vrai en fantasy, par exemple, où sur les fora, les discussions sur le sujet fleurissent.
Personnellement, je n'y fais pas exception. J'ai bel et bien commencé par une trilogie, j'en ai quasiment écrit les deux tiers, bref il ne me manque plus qu'un tome. Sauf que les deux premiers sont illisibles, mis à part les 6 premiers chapitres que j'ai retravaillé dans la douleur pendant un an et demi avant d'attaquer Au Sortir de l'ombre. (Pour des extraits, cliquez sur l'étiquette les mondes plus haut).
Il y a de nombreuses raisons de ne pas commencer par une multilogie, surtout si on n'est pas Ness du frat.
Si on débute seulement dans l'écriture et qu'on pond vite fait un pavé, il y'a des chances que pour la phase de correction s'étale sur des mois, voire des années si vous tâtonnez par manque d'expérience, avant que ce soit potable. C'est fatiguant pour le mental de recommencer sans cesse le même roman. Il y aura des phases de correction, puis des phases de réécriture, qui se succèderont en cycle, selon que votre propre style ira en maturation avec vos expériences.
Il faut aussi prendre en compte la longueur. Des fois, on a beau avoir pondu les 2/3, on sait qu'il reste un tiers délicat, et qu'en plus la correction sera fort lourde, alors on peine à se remettre en selle. Et puis arrivé à ce stade, décrocher n'est plus possible : on a trop investi sur le projet.
La multilogie recèle des pièges à loup. La dépression de l'écrivain, c'est la stagnation, l'incapacité à avancer. Pire que la page blanche.
Ecrire une multilogie demande ferveur et constance à tous les niveaux, qu'il s'agisse de style, ou de correction. Ce n'est pas donné à tout le monde. C'est un gros travail qui ne demande pas seulement du temps et de la persévérance.
Parmi les écueils les moins visibles, le scénario constitue lui aussi un danger. Le fait qu'on fonctionne en tomes permet pas mal de digressions, le traitement plus approfondi de personnages secondaires, bref cela offre une plus grande liberté, qui peut se révéler difficile à maîtriser.
Non, la multilogie n'est pas un sport facile. Tous ceux qui s'y essaient vous le diront. Il faut plus de ténacité et de volonté que pour n'importe quel autre texte.
En règle générale, le one-shot est un projet plus raisonnable. Il propose un objectif atteignable, et surtout, il recèle suffisamment de difficultés pour se tester. Il faut y aller doucement. Qui irait tenter le record du saut à la perche à son premier essai ? Personne.
Arriver au bout d'un seul roman, ou d'une novella, finaliser réellement son texte, c'est une première victoire qui encourage plus que ce qu'on peut croire.
en conclusion de cet article, n'y voyez qu'un avertissement si vous caressez le projet d'une trilogie, et ma solidarité si vous êtes en plein dedans. Je compte bien y revenir moi ausi... ;)
Personnellement, je n'y fais pas exception. J'ai bel et bien commencé par une trilogie, j'en ai quasiment écrit les deux tiers, bref il ne me manque plus qu'un tome. Sauf que les deux premiers sont illisibles, mis à part les 6 premiers chapitres que j'ai retravaillé dans la douleur pendant un an et demi avant d'attaquer Au Sortir de l'ombre. (Pour des extraits, cliquez sur l'étiquette les mondes plus haut).
Il y a de nombreuses raisons de ne pas commencer par une multilogie, surtout si on n'est pas Ness du frat.
Si on débute seulement dans l'écriture et qu'on pond vite fait un pavé, il y'a des chances que pour la phase de correction s'étale sur des mois, voire des années si vous tâtonnez par manque d'expérience, avant que ce soit potable. C'est fatiguant pour le mental de recommencer sans cesse le même roman. Il y aura des phases de correction, puis des phases de réécriture, qui se succèderont en cycle, selon que votre propre style ira en maturation avec vos expériences.
Il faut aussi prendre en compte la longueur. Des fois, on a beau avoir pondu les 2/3, on sait qu'il reste un tiers délicat, et qu'en plus la correction sera fort lourde, alors on peine à se remettre en selle. Et puis arrivé à ce stade, décrocher n'est plus possible : on a trop investi sur le projet.
La multilogie recèle des pièges à loup. La dépression de l'écrivain, c'est la stagnation, l'incapacité à avancer. Pire que la page blanche.
Ecrire une multilogie demande ferveur et constance à tous les niveaux, qu'il s'agisse de style, ou de correction. Ce n'est pas donné à tout le monde. C'est un gros travail qui ne demande pas seulement du temps et de la persévérance.
Parmi les écueils les moins visibles, le scénario constitue lui aussi un danger. Le fait qu'on fonctionne en tomes permet pas mal de digressions, le traitement plus approfondi de personnages secondaires, bref cela offre une plus grande liberté, qui peut se révéler difficile à maîtriser.
Non, la multilogie n'est pas un sport facile. Tous ceux qui s'y essaient vous le diront. Il faut plus de ténacité et de volonté que pour n'importe quel autre texte.
En règle générale, le one-shot est un projet plus raisonnable. Il propose un objectif atteignable, et surtout, il recèle suffisamment de difficultés pour se tester. Il faut y aller doucement. Qui irait tenter le record du saut à la perche à son premier essai ? Personne.
Arriver au bout d'un seul roman, ou d'une novella, finaliser réellement son texte, c'est une première victoire qui encourage plus que ce qu'on peut croire.
en conclusion de cet article, n'y voyez qu'un avertissement si vous caressez le projet d'une trilogie, et ma solidarité si vous êtes en plein dedans. Je compte bien y revenir moi ausi... ;)